La mission de vie

La mission de vie

La mission de vie correspond à la raison d’incarnation de notre âme. Elle vient en fait répondre à la question de la raison de notre existence. La trouver n’est pas difficile dès lors que l’on est connecté à soi.


Notre âme s’incarne pour venir chercher un contraste auquel elle n’a pas accès au sein des plans élevés de conscience. En effet, là où il n’existe que l’amour il n’est pas possible de se découvrir vraiment. C’est dans l’épreuve que l’on en vient à se poser des questions fondamentales, à s’intéresser au sens profond de notre vie, à se connaître sous différents aspects et donc à s’améliorer, à apprendre à s’aimer davantage.

Trouver l’équilibre

La mission de vie est un sujet que de plus-en-plus de personnes abordent, souvent au travers de la notion de sens. Elle est souvent perçue avec angoisse, gravité, alors que selon moi elle est avant tout un chemin qui mène vers l’équilibre.

Si je devais la définir, je dirais que la mission de vie est en fait l’ensemble du cheminement intérieur, personnel, qui vise à nous mener vers davantage d’harmonie entre tous les aspects de nous-mêmes et de conscience de qui nous sommes au sens large du terme, c’est-à-dire dans la reconnaissance de notre dimension spirituelle. Elle vise en fait à nous ramener à l’état d’être conscient et autonome que nous avons oublié.

Cette notion de cheminement me semblait fondamentale à aborder car j’ai souvent le sentiment, dans mon métier, que de nombreuses personnes attachent leur mission de vie à une chose bien particulière, un but qu’elles se sont fixé, une carrière spécifique, alors même que c’est quelque chose de plus global que ça : ce qui compte vraiment, c’est l’apprentissage intérieur, l’évolution qu’une situation va vous apporter, bien plus que la manière dont elle se matérialise.

Sauf dans des cas spécifiques d’âmes qui choisissent de s’incarner pour servir la communauté pour guérir par exemple, la mission de vie se vit de l’intérieur et se mesure à la progression qui sera effectivement faite par l’être incarné, et non par ce qu’il va choisir de faire factuellement.

Ainsi il serait simpliste de considérer par exemple que parce que l’on choisit à un moment de sa vie d’être thérapeute, notre mission de vie est effectivement d’apporter du bien-être aux autres. Beaucoup de thérapeutes d’ailleurs ne voient jamais leur activité décoller parce que ce n’est pas l’expérience qui permettrait vraiment à leur âme de progresser, et que l’on peut apporter du réconfort d’une variété de manières différentes qui n’ont pas forcément de lien direct avec la thérapie. On peut également être thérapeute et avoir une mission de vie qui n’a rien à voir avec cela, mais le fait d’exercer cette profession en lien avec les autres peut permettre d’apprendre des choses sur soi et de s’équilibrer dans la notion de don.

La mission de vie est personnelle et centrée sur notre propre évolution, pas sur la satisfaction des désirs des autres.

En écrivant ces lignes je pense très fort à un ami rencontré à Auckland, qui est professeur de théâtre. Il m’avait demandé de me connecter à son âme pour connaître sa mission de vie, et cette dernière m’a expliqué qu’il s’agissait de sa dernière incarnation et qu’elle avait choisi d’accompagner les autres dans leur libération émotionnelle, en leur transmettant des outils pour qu’ils puissent être plus en phase avec eux-mêmes.

Mon ami s’est quelque peu figé avec cette impression d’être totalement à côté de ce qu’il devait faire, et je lui ai expliqué que bien au contraire, son âme était totalement ravie de son choix de carrière car au travers du théâtre il permettait à bien plus de personnes, et surtout celles qui n’étaient pas encore ouvertes à la spiritualité, de se libérer de profondes émotions, de frustrations, et de parvenir ainsi à revenir à un état émotionnel stable. Donc il était un bien meilleur thérapeute qu’il ne l’aurait peut-être été en exerçant en tant que tel.

Et c’est cette confusion si fréquente quant à la teneur réelle de la mission de vie qui crée chez certaines personnes l’oubli de vivre, absorbées par la peur de ne pas emprunter la bonne voie, alors que l’important est d’atteindre la destination car au final, chaque voie apporte son apprentissage particulier.

Trouver sa voie

Nous avons tous la possibilité de trouver notre mission de vie par nous-mêmes, dès lors que l’on accepte de poser les yeux sur les situations désagréables qui se répètent dans notre quotidien.

En effet, comme je l’ai déjà dit l’âme n’a pas d’états d’âmes. Cela signifie que ce qui compte pour elle n’est pas de vous permettre de rester dans des situations confortables pour votre ego, mais plutôt d’aller vers celles qui auront le plus haut potentiel d’évolution pour vous, même si cette dernière doit d’abord passer par une étape douloureuse sur le moment mais ô combien salvatrice pour le reste de votre vie.

Ainsi, plus on lutte face à ce changement d’état et plus l’âme va attirer à elle (et donc à nous qui la véhiculons) des épreuves qui seront en général de plus-en-plus douloureuses, pour nous donner l’opportunité de travailler sur un aspect particulier de notre personnalité qui ne nous permet pas de réellement évoluer.

Cela peut être une accumulation de relations amoureuses qui se finissent toutes de la même manière, ou de difficultés professionnelles qui surgissent encore et encore. Tout ceci pour provoquer en nous le déclic qui nous amènera à arrêter de nous positionner en victimes, pour au contraire comprendre que le problème n’est pas les autres, mais bel-et-bien nous et les situations que nous attirons/créons à force de refuser de nous regarder et de prendre notre vie en main, de faire preuve d’un peu de courage.

Donc je vous conseille de faire un bilan des situations douloureuses les plus marquantes rencontrées dans votre vie (et ce depuis votre naissance) et d’en chercher les similitudes : qu’est-ce que ces situations ont provoqué en vous ? Qu’avez-vous vraiment ressenti et comment l’expliquez-vous ? Qu’ont-elles en commun ? Quelle est votre plus grande peur ?

Ce sont quelques-unes des questions qui vous permettront d’avoir une vision plus claire de ce que vous devez dépasser, et donc quel est l’apprentissage que vous devez faire. En bref, quelle est votre mission de vie.

S’aligner à son chemin de vie

Une fois que vous aurez mis en lumière l’objet de votre mission de vie, il sera temps de vous pencher sur la manière dont vivre au quotidien en accord avec votre âme.

La voie de l’âme, c’est celle de la joie, de la spontanéité et de la libération émotionnelle. C’est celle par laquelle vous êtes au centre de votre propre existence et comprenez donc que vous pouvez y manifester sans limites tout ce que vous souhaitez.

Mon conseil est très simple, mais pourtant le plus difficile à suivre pour bien des personnes : mettez-vous au premier plan de votre vie et respectez vos besoins.

A chaque fois que vous écouterez ce qui vient du plus profond de vous-même, c’est que vous serez en alignement avec votre âme. Certes, sa voix vous poussera parfois à totalement bousculer votre existence, votre petit confort, à vous libérer de certains liens, en construire d’autres, mais c’est en écoutant cette voix que vous pourrez trouver l’épanouissement sur du long terme.

La vie n’est pas vouée à être un enfermement de soi, et vous ne gagnerez rien à tenter détouffer vos besoins, si ce n’est que d’attirer à vous une nuit noire de l’âme.