Le rapport que nous avons avec notre corps est à la base de l’amour de soi. Se réapproprier son corps, c’est apprendre à s’aimer.
Cela fait plusieurs années maintenant que j’ai mis la guérison d’âmes au coeur de ma vie. Je soigne, je répare, je colmate, je guéris et j’insuffle un nouveau souffle, de nouvelles envies ou plutôt je permets aux envies réelles de se manifester.
J’aime à dire que je suis une accompagnatrice vers l’autonomie, et que je permets à chacun de se reconnecter à ce qu’il a de plus beau en soi, à son âme.
Se reconnecter à soi, c’est prendre conscience de soi, de sa valeur, de sa légitimité, de ses envies, de ses besoins, de ce qui nous caractérise profondément. Mais c’est aussi se reconnecter à son corps.
L’Humain est régi par quatre dimensions : psychique, émotionnelle, spirituelle et physique. Toute volonté de trouver le bien-être et de transformer son existence ne peut se réaliser que par la prise en compte de chacune de ces dimensions afin de devenir un être épanoui, complet et qui se respecte.
Il y a bien longtemps que le corps, composante de la dimension physique, n’est plus considéré à sa juste valeur dans notre société, et ce sous plusieurs aspects.
Les régimes subtilement imposés par une société occidentale voulant des gens minces poussent des millions d’hommes et de femmes à se faire du mal par des restrictions alimentaires souvent mal encadrées et à avoir honte de leur corps. Beaucoup de personnes font du sport non pas par plaisir et par envie de prendre soin de soi, mais avec cette obsession à peine dissimulée de perdre du poids, de contrôler pour ne pas être rejeté par la société.
Le style vestimentaire, moyen par lequel mettre en valeur son corps selon ses propres envies, est là aussi soumis à restrictions. Il ne faut pas trop montrer, ni être trop excentrique, ni trop facilement repérable, et encore moins s’assumer tel que l’on est si l’on ne rentre pas dans certaines cases, sous peine d’attirer des regards désapprobateurs.
Le rythme de vie qui est le nôtre permet rarement de pouvoir être proche de notre corps et de ses besoins. On boit un café pour avoir un peu d’énergie, alors que ce corps ne demande que du repos. On mange parfois sur le pouce parce que tout doit aller vite, alors que notre organisme aurait besoin d’un repas pris dans le calme. C’est ainsi que l’on s’affaiblit car à force de ne pas s’écouter, le corps s’exprime par le seul moyen qu’il a de nous plaquer au sol, la maladie « le mal a dit ».
La sexualité est aussi un domaine dans lequel le corps vit des restrictions. Bien que les choses évoluent en même temps que les moeurs, certains « codes » nous sont implicitement mis en tête par la société. Il ne faut pas être trop porté dessus sous peine d’être taxé d’obsédé. Il ne faut pas avoir connu trop de partenaires, sinon cela signifie être cuisse légère ou instable. Les sex shops ou les clubs libertins ne sont pas trop exposés, car il ne faut pas assumer son désir ou la manière dont on le manifeste. Encore une fois, contrôler.
Mais en fait, c’est quoi le corps ?
J’aime le terme d’enveloppe charnelle. Cela laisse à penser que sous cette enveloppe, ce papier cadeau de chair il y a quelque chose de bien plus précieux, et c’est vrai puisque cette chose, c’est notre âme. Le corps est le temple de l’âme.
On peut définir l’âme de bien des façons, celle que je préfère est qu’il s’agit de cette lumière, cette énergie éternelle que nous véhiculons durant notre passage terrestre et qui nous a choisi, comme elle a choisi ce corps qui est le nôtre. L’âme est notre essence.
Je remarque souvent, chez les personnes ayant du mal à se concentrer, à prendre des décisions ou ayant tendance par exemple à se tordre souvent la cheville, une déconnexion de leur corps. Elles ne prêtent plus attention à elles, elles ne sont plus centrées en elles, donc elles perdent leur ancrage intérieur.
Le corps est pourtant la première chose que nous devons chérir, car c’est bel-et-bien grâce à lui que nous avons une existence physique. C’est grâce à nos jambes que nous sommes capables de nous rendre d’un point A à un point B. C’est grâce à nos bras que nous pouvons enlacer les gens que nous aimons. C’est grâce au miracle qui se passe dans notre ventre chaque jour que nous digérons, que nous respirons, et qu’une femme porte un enfant. Notre corps, c’est de la magie à l’état pur !
On n’apprend pas aux enfants à aimer leur corps. Pourtant si vous l’aviez appris, et si vous aviez eu conscience de tout ce qu’il représente, vous auriez eu envie de prendre soin de lui. Et prendre soin de lui c’est porter un regard sur vous, un regard d’amour et de bienveillance. Et vous porter ce regard c’est prendre soin de vous. Et prendre soin de vous c’est vous considérer. Et vous considérer c’est vous respecter. Vous respecter…. c’est vous aimer. Tout est lié.
Apprenez à dire merci à votre corps, octroyez-vous ne serait-ce que cinq minutes par jour pendant lesquelles vous prendrez conscience de tout ce qu’il vous permet de faire, qu’il vous permet simplement de VIVRE.
Ainsi, petit-à-petit, en vous regardant à nouveau, vous réapprendrez à vous aimer. A prendre en compte ce que vous êtes. A vous épouser. Et vous ne laisserez plus jamais un magazine féminin vous faire croire que vous devez perdre du poids avant l’été sauf si vous sentez que cela est nécessaire pour votre santé. Vous ne laisserez plus personne vous dire comment vous habiller, parce que vous aurez envie de vous honorer et ce, même avec vos douces rondeurs. Vous vous serez enfin accepté tel que vous êtes, avec vos parfaites imperfections.