Peut-être que vous êtes une personne qui a mille idées en tête, qui est capable d’imaginer tout un tas de scénarios sans jamais parvenir à manifester quoi que ce soit. Peut-être aussi que vous ne menez jamais vos projets à terme et que vous rebondissez sans cesse sur un nouveau projet en pensant que ce sera le bon, ou pire que même après avoir atteint vos objectifs, vous ne ressentez qu’une satisfaction momentanée.
Et si le problème n’était pas votre capacité à mener un projet à terme, à réussir, mais plutôt le fait que vous vous fixez des objectifs trop bas ?
Que vous en ayez conscience ou non, vous portez des croyances qui vous ont été transmises depuis votre enfance par votre famille, par le milieu social auquel vous appartenez, par votre culture aussi.
La plupart des gens, à cause de ces croyances, ont tendance à sous-estimer leurs propres capacités et à se fixer des buts qui ne sont pas révélateurs de ce dont ils ont vraiment envie, mais qui sont la matérialisation de ce à quoi ils pensent avoir droit.
Pour illustrer ceci je peux prendre un exemple assez fréquent : vous pourriez avoir très envie de tout quitter pour changer d’environnement, de voyager et peut-être même de vous essayer à une activité professionnelle complètement différente ; mais dans le même temps vous avez peut-être été élevé dans un milieu dans lequel on vous a toujours mis dans la tête qu’avoir un CDI est un gage absolu de stabilité et de réussite de vie. Qu’il faut absolument se poser à un endroit et devenir propriétaire rapidement. Que rien n’est plus important que la stabilité.
Eh bien dans un cas comme celui-là, ces croyances profondément ancrées vous pousseront à rester dans le cadre qu’on aura planté pour vous, et même si votre profonde envie est une vie de nomade qui pourrait vous amener à bâtir une activité en ligne par exemple, vous aurez plutôt tendance malgré vous à vous fixer comme objectif numéro un de trouver un emploi stable, avec un salaire sans surprise, d’acheter un pavillon avant vos 35 ans et de continuer sur ce schéma jusqu’à la retraite, non pas parce que ce sera votre réelle envie, mais parce que vous pensez que vous ne pouvez pas avoir droit à mieux, ni réussir en faisant autre chose que ce qu’on a pu vous mettre dans la tête.
Vous allez donc apprendre à vous contenter de ça et, la plupart du temps sans trop comprendre pourquoi, vous vous sentirez insatisfait face à vos réussites, jusqu’à même perdre le sens de votre vie.
Il faut bien comprendre que si vous ne parvenez pas à trouver la motivation nécessaire pour atteindre vos buts, ou à éprouver la satisfaction profonde de les avoir atteints, c’est qu’ils ne sont pas vraiment significatifs pour vous. C’est qu’une part de vous souhaite autre chose, et bien souvent elle souhaite plus.
Que vous en ayez conscience ou non, une part de vous sait que vous êtes en train de vous auto-saboter, de renier votre plein potentiel et le vrai plan que votre âme a dessiné pour vous, qui lui n’est porteur d’aucune limitation.
Ainsi, lorsque vous vous fixez un objectif trop bas, une fois passée l’effervescence du début liée à la nouveauté du projet vous finirez par vous lasser et par avoir envie de vous diriger vers autre chose. On vous appellera certainement « insatisfait chronique », mais pour moi vous êtes davantage un potentiel non accouché.
Vous allez me dire que certains buts sont trop difficiles à atteindre mais à mon sens ce n’est jamais le but le problème, mais votre persistance à vous investir pour le matérialiser.
Le découragement, la procrastination, la flemme sont pour moi des refuges au sein desquels vous vous repliez lorsque vous ne voulez plus persister. Ils vous amènent à revoir vos prétentions à la baisse parce que cela paraît toujours plus simple que de continuer à produire les efforts nécessaires pour obtenir ce que vous voulez vraiment, même si cela paraît un peu fou.
Il existe une tonne d’exemples de personnes qui sont parties de rien, et même bien souvent de la misère, mais qui ont réussi à bâtir des empires. Qu’est-ce qui les distingue des autres ? Le fait qu’elles voulaient devenir les meilleures et qu’elles ont mis toute leur énergie à construire, pierre après pierre, cette haute vision qu’elles avaient de leur vie. Même en commençant au plus bas de l’échelle, elles étaient tenues au ventre par une finalité glorieuse qui leur a permis de ne jamais ni baisser les bras, ni viser moins haut, mais au contraire de travailler toujours plus et avec constance pour atteindre leur but.
Donc si ce but n’est pas suffisamment motivant, extraordinaire, bon et doux à imaginer, rien ne justifie que l’on s’y investisse.
Alors faites le point : y a-t-il des aspects de votre vie qui ne vous apportent pas satisfaction malgré tout ce que vous pouvez faire pour changer ça ?
Avez-vous tendance à abandonner facilement vos projets, à changer d’avis un peu trop souvent ?
Si oui je vous invite à vous poser la question suivante : quelle est ma vie idéale ?
Je ne vous demande pas d’être raisonnable, mais vraiment de décrire le quotidien que vous aimeriez vraiment vivre, les buts que vous voulez vraiment atteindre qu’ils soient personnels, professionnels ou financiers.
Et c’est ça que vous devez viser. C’est ce à quoi vous devez pensez tous les matins en vous réveillant, et tous les soirs en vous couchant. Vous ne les atteindrez peut-être pas du premier coup, mais si vous les gardez en tête à chacun de vos pas, vous ferez en sorte que chacune de vos actions vous en rapproche et votre parcours sera évolutif en plus d’être cohérent.
Et surtout, la valeur que vous percevrez de ces buts sera tellement élevée que malgré les difficultés, le temps ou les revers éventuels vous vous y accrocherez quoi qu’il arrive parce qu’à vos yeux cela en vaudra vraiment la peine. La valeur perçue d’une chose conditionne les efforts que l’on est prêt à mobiliser pour l’obtenir.