Pourquoi l’âme a-t-elle besoin de s’incarner ?

Pourquoi l’âme a-t-elle besoin de s’incarner ?

Les notions d’âme et de mission de vie commencent à être comprises par de nombreuses personnes, mais l’interrogation porte désormais sur la nécessité de l’incarnation. Que vient chercher sur Terre une âme qu’elle ne trouve pas au sein des plans élevés de conscience ? La Terre peut-elle être considérée comme l’école des âmes ?

Définir l’âme

Nous pouvons définir l’âme sous différents angles. Du point de vue strictement spirituel il s’agit de notre part divine, c’est-à-dire d’une énergie immortelle qui choisit de s’incarner dans la matière pour venir y faire un apprentissage particulier. J’aime reprendre le terme « d’identité céleste » qui avait été utilisé par Marie Lise LABONTÉ : notre enveloppe charnelle est ce qui permet de nous identifier dans la matière alors que notre âme est ce qui permet de nous identifier sur d’autres plans, c’est en fait notre empreinte vibratoire unique.

A côté de cette vision purement spirituelle j’aime parler du point de vue plus « humain » car le mot âme fait malheureusement encore peur à de nombreuses personnes qui pensent qu’il s’agit de spiritisme ou d’ésotérisme, voire même d’image religieuse, alors qu’il n’en est rien.

L’âme est cette ressource en nous qui va nous communiquer la bonne intuition au bon moment. C’est elle qui nous transmet ce sentiment de malaise lorsque nous rencontrons une personne à laquelle, pour une raison qui ne s’explique pas, nous savons qu’il ne faut pas faire confiance. C’est encore elle qui nous pousse à nous confronter à certaines blessures ou à effectuer des changements dans notre quotidien lorsque nous n’y sommes pas épanouis en nous transmettant des émotions, pensées ou envies particulières.

C’est aussi une source d’amour et de joie infinie, toujours présente en notre coeur, et à laquelle nous pouvons nous abreuver à volonté.

Le lien que l’on entretient avec son âme est à mon sens un moyen de vivre son existence dans la matière de manière épanouie avec la conscience que les choses peuvent se passer dans la douceur dès lors que l’on accepte également notre part spirituelle, dès lors que l’on comprend que nous ne sommes jamais seuls.

Ame, personnalité et libre-arbitre

Il est important de préciser que l’âme a une conscience propre. Lorsque je parle de conscience je fais référence à des émotions, un pouvoir de décision, une capacité de réflexion. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle peut souffrir d’éléments vécus durant son incarnation terrestre, ce que j’appelle les blessures de l’âme, qui la suivront de vie-en-vie jusqu’à libération.

On m’a souvent dit : si j’avais une âme, pourquoi est-ce que je ferais des erreurs ? Pourquoi est-ce que je rencontrerais des difficultés ?

Considérer les choses ainsi, c’est en fait nier la notion de libre-arbitre. Nous ne sommes pas des automates habités par une énergie céleste dont le seul but serait de nous utiliser, sans nous laisser le choix de quoi que ce soit.

C’est son incarnation, mais c’est notre vie et nous sommes les seuls décisionnaires de ce que nous décidons d’en faire.

Nous avons le devoir de nous confronter à certaines difficultés car elles nous font avancer. Pour le reste, notre âme nous guide en permanence, la question est : l’écoutons-nous ?

Sensations corporelles, « petite voix », angoisses permanentes, malaise inexpliqué… Tant de signaux nous traversent, envoyés par notre âme, pour nous dire que nous ne sommes pas sur la bonne voie, mais nous choisissons, par peur ou attachement à différentes choses, de ne pas les écouter.

Parce que oui, écouter son âme demande du courage : celui de se mettre parfois dans des situations émotionnelles délicates, parce que l’on sait qu’après ça une réelle évolution personnelle nous attend.

Pourquoi l’âme s’incarne-t-elle ?

C’est en fait une question de contraste.

L’âme doit donc faire des apprentissages (ce que l’on appelle la mission de vie) qui auront tous pour but ultime de lui permettre de se découvrir, de se reconnaître.

C’est en fait lorsque l’on se reconnaît que l’on devient capable de reconnaître l’autre comme une partie intégrante de soi, de comprendre que rien n’est vraiment séparé. Et c’est d’ailleurs lorsque cet apprentissage est intégré que la roue d’incarnations de l’âme (le fait de revenir sur Terre) s’achève : elle s’est découverte dans son individualité en étant encore plus consciente de sa connexion profonde à tout ce qui l’entoure, en sachant qu’elle fait partie intégrante de ce tout.

Il n’est pas possible de se découvrir lorsque l’on vit dans un espace dans lequel nous sommes toujours confrontés aux mêmes choses puisqu’il n’existe alors aucun questionnement, aucune remise en question. Et pour l’âme qui vient de l’amour pur, elle ne peut s’affirmer au sein de cet amour pur qui ne lui laisse pas la possibilité de se confronter à autre chose.

La vie humaine est incroyable en termes d’expériences émotionnelles s’offrant à nous. Et c’est justement grâce à ces émotions, et surtout celles que nous sommes tentés de considérer comme étant négatives, que l’on se découvre.

C’est rarement lorsque l’on est pleinement épanoui que l’on se pose des questions de type « suis-je vraiment heureux » ou « ce que je fais là est-il vraiment bon pour moi » ? Donc ces émotions amènent à se plonger en soi pour découvrir notre propre identité. Qui suis-je ? Qu’est-ce qui m’anime ? Quel est le sens que je souhaite donner à ma vie ? Comment est-ce que je me positionne par rapport aux autres ? Est-ce que je m’aime ?

Ce sont quelques-une des questions fondamentales qu’il est important de se poser. Et dans tous ces questionnements l’âme peut se découvrir, affiner ses qualités, apprendre à ne plus être gouvernée par l’ego (même si elle en a besoin car c’est lui qui crée l’illusion de séparation avec le Tout).

Dans tout ce contraste émotionnel l’âme peut, en fin de parcours d’incarnations, dire : je m’accepte dans tout mon potentiel, toute ma divinité, tout mon pouvoir de création et je peux ainsi donner davantage d’amour à l’autre, ce prolongement de moi, car je suis capable de me le donner à moi-même.