Les blessures de l’âme

Les blessures de l’âme

Le sujet des 5 blessures d’âmes a été largement traité au sein d’un célèbre ouvrage. Pourtant, au-delà de ces blessures fondamentales il en existe bien d’autres, tout aussi importantes, qui empêchent l’être de pleinement se réaliser.


Qu’est-ce qu’une blessure d’âme ?

L’âme est un être divin aux incarnations multiples, chacune devant lui permettre d’apprendre à se connaître au travers de divers apprentissages, ceux-ci constituant ce que l’on appelle la mission de vie.

Il est nécessaire que l’âme fasse toutes sortes d’expériences émotionnelles, dans tous les rôles possibles, de manière à ce qu’elle puisse se définir. Le contraste est ce qui lui permet de développer, ou plutôt devrais-je dire de révéler, toutes les capacités de coeur qui sont les siennes. Ainsi, nos âmes ont toutes été incarnées à la place du bourreau et de la victime. Du persécuté et du persécuteur. Du mendiant et du riche.

Le choix que fait l’âme de s’incarner à telle époque, dans telle famille, dans tel pays ou dans tel milieu socio-culturel n’a rien d’un hasard, tout est choisi avant son incarnation afin qu’elle puisse réaliser de la manière la plus efficace l’expérience qu’elle est venue mener sur Terre. Cela peut être difficile à comprendre et à accepter, d’autant plus lorsque nous avons par exemple été élevés dans une famille au sein de laquelle il y avait peu d’amour, mais c’est ce trauma qui a fait de vous la personne que vous êtes aujourd’hui, avec les apprentissages qui en découlent.

Tout au long de ses incarnations, l’âme va être confrontée à des situations émotionnellement perturbantes ; à des scènes de violence ; à l’insécurité. Certaines de ces expériences vont être correctement intégrées par l’individu, c’est-à-dire la personne qui véhicule l’âme. L’intégration signifiant en fait l’acceptation et le dépassement de la situation douloureuse.

Mais d’autres situations vont au contraire créer une crispation, un noeud. L’individu ne parvient pas à accepter ce qu’il s’est passé pour en retirer l’apprentissage qui était nécessaire : c’est ainsi que cette crispation devient une blessure d’âme.

A quel moment se forme la blessure d’âme ?

C’est à la fin de l’incarnation que la blessure est formée. En effet, une situation que vous ne parvenez pas à dépasser aujourd’hui, pourra l’être bien plus tard, donc tout peut se transformer lors de l’incarnation en cours.

Par contre, lorsque l’âme fait le bilan de son incarnation après avoir quitté le corps de l’individu qui la véhiculait, elle va passer en revue les apprentissages réalisés, ou non. Et ce qui n’a pas été transmuté, transformé, s’imprime en tant que blessure en elle, et la suivra au sein d’une ou de plusieurs autres incarnations, afin d’être guéri.

Quels types de blessures d’âmes existent ?

Il y a évidemment les 5 blessures dites fondamentales ou existentielles que sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice, mais le tableau est bien incomplet.

Cela fait plusieurs années que je travaille sur les blessures d’âmes, avec les âmes, et j’ai découvert qu’elles sont liées à bien des aspects différents :

  • la sexualité (dans les cas de viols, prostitution, esclavage sexuel…)
  • la maternité (fausses couches, enfants morts-nés, avortements…)
  • l’union amoureuse (mariages forcés, violences conjugales, indifférence…)
  • l’enfance (parents mal-aimants, positionnement dans la fratrie…)
  • les voeux prononcés dans certaines incarnations (silence, abstinence, chasteté, sacrifice, pauvreté…)
  • la vie religieuse (qui va créer la rigidité, le mal d’expression, le déni de soi…)
  • l’esclavage…

Et il y a comme ça de multiples situations pouvant être à la base de blessures d’âmes, sans nécessairement qu’elles aient un lien avec ce que l’on appelle les 5 blessures « fondamentales ».

La blessure d’âme peut se former à partir de n’importe quelle situation qui aura été douloureuse pour l’être. Tout est en fait une question de charge émotionnelle, et de sensibilité propre à chacun.

Cela signifie que face à une même situation, deux personnes (et donc deux âmes différentes) ne vont pas forcément garder de blessure car le problème n’est pas ce qui est vécu, mais l’impact émotionnel que va avoir l’évènement sur la personne qui le vit.

Nos âmes ont toutes expérimenté par exemple l’exclavage, pourtant toutes les âmes que j’ai soignées n’en avaient pas gardé de traumatisme.

Parler de blessures « fondamentales » revient à mon sens à dresser une quantification de la souffrance, à considérer que certaines blessures sont plus importantes que d’autres. Or, toutes les blessures qui n’ont pas été guéries se répercuteront d’une incarnation à une autre. Et certaines d’entre elles, notamment celles en lien avec la féminité ou la sexualité, vont créer des dégâts dans la vie des personnes qui les portent qui pourront être bien plus importants que ceux créés par le rejet ou l’abandon.

Quelle est l’influence des blessures d’âmes ?

Le problème d’une blessure d’âme est qu’elle va suivre l’âme d’incarnation en incarnation, jusqu’à ce qu’elle soit guérie. Elle va continuer à produire des effets.

Cela signifie que par exemple, une âme n’ayant pas dépassé l’abandon dans une de ses incarnations, va le retrouver dans d’autres jusqu’à ce que cette problématique soit dépassée. C’est ainsi qu’à chaque fois, ou presque, que j’effectue des soins de guérison d’âme, les personnes se reconnaissent dans les blessures liées aux incarnations passées de leur âme, puisqu’elles vivent des situations similaires dans l’incarnation présente.

Pour les blessures liées à la féminité, il est courant que les effets sur les incarnations suivantes soient des difficultés à concevoir, à s’autoriser le plaisir charnel ou encore à faire confiance aux hommes, car la blessure est toujours à vif.

Il est rare qu’une blessure passe inaperçue, parce qu’elle engendre tout un tas de situations répétitives dans le quotidien de l’être qui la porte.

Par un système d’attraction, l’âme va attirer des situations qui viendront ranimer la blessure pour donner une opportunité à l’individu de se positionner autrement.

Comment guérir ses blessures d’âmes

La guérison commence par la prise de conscience que quelque chose ne va pas. La blessure d’âme est profonde, souffrante, et très intimement ancrée chez l’être qui la porte. Quand les gens viennent à moi c’est qu’ils se sentent dépassés par une douleur, une perte de sens qu’ils ne parviennent plus à démêler, à apaiser. Souvent, cela les mène à la nuit noire de l’âme, ou simplement à une forte impression de stagnation, avec ce sentiment qu’autre chose est possible.

Le second pas est d’accepter de regarder cette blessure en face. Il faut savoir que souhaiter se libérer d’une blessure, c’est aussi être prêt à s’y confronter à nouveau pour acter le fait que la guérison est bien intégrée.

Pour illustrer ceci en reprenant l’exemple de la blessure d’abandon, une personne travaillant sur elle pour la dépasser va, avant de définitivement se libérer de la problématique, attirer à elle d’autres situations d’abandon afin qu’elle se positionne à chaque fois d’une autre manière. Et plus elle s’autonomisera par ses actes, et plus vite elle se libèrera de la blessure.

Enfin, certaines blessures d’âmes ne peuvent être réglées qu’au niveau de l’âme en elle-même.

Pourquoi l’âme s’incarne-t-elle si elle souffre ?

Alors que la personnalité a tendance à rechercher la simplicité, l’âme cherche l’évolution.

Chaque douleur, quand elle est dépassée, apporte un souffle nouveau nous rendant plus authentiques, plus forts, plus ouverts à la joie. Certes, cela demande d’abord de se confronter à des émotions qui ne sont pas agréables, mais la libération est immense et va apporter à notre vie des choses qu’il n’était même pas possible d’envisager auparavant, en termes d’opportunités, de rencontres, de réussite, de bien-être.

A la fin d’une incarnation, et après son bilan, l’âme laisse ce que l’on appelle le manteau karmique, c’est-à-dire la somme de toutes ses expériences terrestres, et les douleurs qui y sont attachées. Elle oublie donc les souffrances, la peur, tout ce qui est différent de l’amour et de la joie.

C’est dans ce même état de neutralité, de force et de bien-être qu’elle va choisir son chemin de vie, afin qu’elle prenne des décisions objectives, les plus justes pour son évolution.

Mais en se réincarnant, tout au long de la grossesse de celle qui deviendra sa mère, l’âme va réintégrer ce manteau karmique, et donc les douleurs associées. Elle va de nouveau éprouver la douleur des blessures, de nouveau éprouver la peur. C’est pourquoi chaque incarnation est une réelle preuve de courage pour l’âme qui reprend conscience de tout ce qu’elle devra dépasser, et que tout ne sera pas forcément facile.

Ajoutons à ceci le fait que notre âme ne peut pas influencer notre libre-arbitre. Elle peut communiquer avec nous, mais si nous préférons sans cesse fuir face à ce qui nous est douloureux, elle ne peut rien réaliser d’autre qu’attirer à nous encore plus de situations douloureuses pour tenter de provoquer un déclic. Et pendant ce temps oui, elle souffre.

Peut-on éviter les blessures d’âmes ?

Oui, en étant attentifs à soi et en entamant une réelle démarche de croissance personnelle.

Cela signifie prendre conscience du pourquoi de notre présence ici, c’est-à-dire vraiment remettre l’accomplissement de notre mission de vie au coeur de notre existence. Quand on a cette vision, on comprend l’importance d’aller guérir tous les aspects en souffrance qui nous composent, pour nous et pour notre âme.

C’est aussi se permettre de vivre une incarnation dans la joie, car soyez bien conscients que derrière la blessure, il y a beaucoup d’épanouissement. Rien n’est punitif, même pas le karma. A chaque fois que la vie met sur notre chemin une succession d’épreuves, c’est pour nous signifier que nous ne sommes pas sur la bonne voie. A part notre propre résistance, par attachement à différentes choses induites par l’ego, rien ne nous prédestine à vivre toujours plus de situations difficiles ou douloureuses.

Réussir son incarnation est un réel choix. Lorsque j’ai commencé à apprendre aux gens à communiquer avec leur âme, c’était pour moi le moyen de les rapprocher de cette source divine qu’ils véhiculent depuis leur premier souffle, jusqu’au dernier. Car en étant conscients, on évolue vraiment.

Il n’y a pas de choix à faire entre une vie dans la matière épanouissante, faite de beaucoup d’amour, d’argent, de réussites et de joie ; et une vie spirituelle. Parce que la réalité est que nous sommes des êtres spirituels, et que notre âme peut nous mener à vivre cette existence terrestre de manière intense dès lors que l’on aura pris soin de libérer en nous tout ce qui nous empêche d’être soi-même. Et cela passe aussi par la guérison de nos blessures d’âmes.